Né le 19 septembre 1820 à Pont-l’Évêque (Calvados) ; concierge et garçon de magasin à Paris ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était marié, sans enfant. Il avait servi sept ans au 1er régiment de lanciers et habitait Paris depuis 1865, quand, sous le gouvernement de la Défense nationale, il fut élu sergent dans une compagnie sédentaire du 137e bataillon de la Garde nationale. Il continua son service après le 18 mars 1871 et fut nommé sous-lieutenant au début d’avril, puis lieutenant le 12 mai. Blessé dans la nuit du 22 au 23 mai à la barricade de la rue Paradis-Poissonnière (Xe arr.), il fut soigné neuf jours à l’ambulance de la prison Saint-Lazare où il fut arrêté.
D’après le commissaire de son quartier, Porte Saint-Denis, Xe arr., il était « très exalté, paresseux et s’adonnait à la boisson ». Il fut condamné, le 21 décembre 1871, par le 10e conseil de guerre, à la déportation simple et à la privation des droits civiques. Il arriva à Nouméa le 9 août 1874. Sa peine fut commuée le 4 janvier 1878 en sept ans de détention ; il fut bien noté en déportation.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/734 et BB 27. — Note de Louis Bretonnière.