LETTERON Sidonie [née HERBELIN Sidonie, Marie, veuve Letteron]

Elle était la mère d’un fils qui vivait « auprès d’elle, dans ses meubles, en concubinage avec une jeune fille ». Elle avait été condamnée, le 3 juillet 1844, à deux mois de prison pour vol.

Demeurant à Paris, 22, passage Monthiers (IXe arr.), pendant la Commune, elle fréquentait des clubs, notamment celui de l’église de la Villette, XIXe arr., qu’elle appelait « la Grange aux corbeaux » ; on la vit portant le drapeau rouge et encourageant au pillage de la maison d’un gendarme.

Arrêtée le 21 juin, elle fut condamnée, le 13 mai 1872, par le 26e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée en Nouvelle-Calédonie.

Elle partit de la rade de l’île d’Aix le 10 août 1873 sur La Virginie en même temps que Louise Michel. Son dossier porte la mention « décédée ». Elle était morte le 24 mars 1875 en Nouvelle-Calédonie d’une hémorragie cérébrale.