Par Pierre-Henri Zaidman
Né le 13 décembre 1835 à Darnétal (Seine-Inférieure) ; journalier ; domicilié 72, avenue de Saint-Ouen (XVIIIe arr.) ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était marié et père d’un enfant. Il avait subi deux condamnations en 1852 pour vol et escroquerie (quinze jours et six mois de prison).
Pendant le Siège de Paris, il appartint au corps des Volontaires de la France. Désarmé le 2 février 1871, il logea dans un baraquement sur le boulevard Saint-Marcel, il aurait tenté de fuir de Paris puis il s’engagea le 27 mars dans la 9e compagnie du 90e bataillon fédéré. Grace à sa déposition devant le conseil de guerre, on peut suivre ses mouvements presqu’au jour le jour pendant la Commune. Le 29, il alla place de Clichy, le 31 à l’Hôtel de Ville, le 3 avril au bastion 44, le 4 à la caserne n° 6, il prit une part très active à la lutte au pont de Neuilly le 7 avril, il alla ensuite à Asnières, le 10, au parc de Neuilly le 18 puis il monta la garde aux bastions 44 et 45. Le 21 mai, il était derrière une barricade boulevard Malesherbes puis le lendemain il alla à la mairie du XVIIe et fit le service derrière les barricades, avenue de Clichy et de Saint-Ouen ; il fut arrêté le 23 mai après l’occupation du quartier des Batignolles ; il s’y était caché dans la cour d’une maison.
Condamné, le 17 avril 1872, par le 25e conseil de guerre, à la déportation simple pour faits insurrectionnels, détenu au fort de Quélern, il embarqua à Brest sur la Garonne le 31 juillet 1872 et arriva à l’île des Pins le 5 novembre suivant. Il fut amnistié le 15 janvier 1879 et il rentra par le Var.
Par Pierre-Henri Zaidman
SOURCES : Arch. Min. Guerre, GR 8 J 458 (94) et GR 8 J 557. — ANOM COL H 89. — Arch. Nat., BB 24/835. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Note de Louis Bretonnière.