Né le 22 avril 1838 à Bailleul (Nord) ; ouvrier tôlier ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était marié, père d’un enfant. Garde dans une compagnie sédentaire, pendant le 1er Siège, il se fit incorporer, le 18 mars 1871, dans une compagnie de marche du 117e bataillon. Au début d’avril, il occupa Neuilly, puis les tranchées de Vanves, Arcueil-Cachan, et participa aux combats dans Paris. C’était un « partisan outré de la Commune ». Arrêté, il fut incarcéré à Rochefort et condamné, le 23 décembre 1871, par le 11e conseil de guerre, à la déportation simple.
Il écrivit de l’Île des Pins une lettre à sa sœur le 15 janvier 1876 ; il protestait parce que sa fille lui avait écrit qu’elle priait « le bon Dieu » pour qu’il revienne vite : « Le vrai Dieu, écrit-il, celui qui a sa raison d’être, que le genre humain peut croire, n’est-ce pas la conscience ? » Le 7 juillet 1876, sa peine fut commuée en cinq ans de détention avec maintien de la surveillance ; il rentra par le Navarin en 1877.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/736 et BB 27. — Louis Bretonnière, Roger Pérrenès, L’Internement des prévenus de la Commune à Rochefort, Nantes, Université Inter-Ages, 1995. — Notes de M. Cordillot.