Né le 27 mai 1827 à Mesnil-Saint-Laurent (Aisne) ; demeurant à Paris, 23, rue de la Porte d’Ivry (XIIIe arr.) ; journalier ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était marié, père de quatre enfants. Ancien militaire, il avait été libéré du service en 1857 avec un certificat de bonne conduite et était, pendant le 1er Siège, caporal à la 5e compagnie sédentaire du 177e bataillon de la Garde nationale. Vers le 22 mars 1871, il fut nommé capitaine de la même compagnie. Il ne prit part à aucune sortie, prétendit-il. Il avait combattu à la barricade de la rue Andricourt et on lui reprocha une arrestation illégale.
Les renseignements recueillis sur son compte étaient très mauvais, ce qui doit signifier que Lièvre avait de vives sympathies pour la Commune. Arrêté le 29 mai, il fut condamné, le 2 janvier 1872, par le 10e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée et à la privation des droits civiques ; en déportation, il vécut à la presqu’île Ducos avec sa femme et ses deux enfants ; le 27 juillet 1877, sa peine fut commuée en déportation simple ; il passa à l’île des Pins le 23 novembre 1877 et y fut bien noté. Remise de la déportation lui fut accordée le 15 janvier 1879 et il rentra par la Picardie.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/753. — Arch. PPo., listes d’amnistiés.