LOTH Joseph

Né le 12 mars 1852 à Niderviller (Meurthe) (aujourd’hui Moselle) ; sans domicile fixe ; dépolisseur de cristaux ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

D’après le casier central (20 février 1879) il avait subi cinq condamnations du 26 mai 1869 au 20 juillet 1870 dont trois pour vagabondage et deux pour vol (un an et deux mois de prison par défaut) à Paris, Marseille et Aix.
Pendant la guerre contre la Prusse, il s’était engagé à Marseille dans les Francs-Tireurs de l’Égalité. Licencié à Mâcon après l’armistice, il se rendit à Paris le 16 mars 1871 et y mena une existence de vagabondage. Le 6 avril, il se fit incorporer dans les Enfants Perdus de la Commune. Ce corps, commandé par La Cécilia, combattit à Issy, Vanves, Clamart et Malakoff. Loth ne serait jamais sorti de Paris. Blessé le 22 mai, rue Saint-Dominique, et soigné à l’ambulance, il en sortit le 26. Il ne fit plus aucun service ensuite, dit-il.
Il fut condamné, le 13 mars 1872, par le 19e conseil de guerre, à la déportation simple. Il était bien noté à Nouméa — rapport du 5 juin 1878. La déportation fut commuée le 19 novembre 1878 en sept ans et demi de prison, peine remise elle-même le 11 mars 1879.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article64787, notice LOTH Joseph, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 1er janvier 2020.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/754 et BB 27. — Arch. PPo., B a/465 et 466.

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