MATZ Émile

Par Pierre Schill

Né le 15 mai 1907 à Metz (Lorraine annexée), mort le 24 avril 1981 à Saint-Avold (Moselle) ; mineur puis cheminot à la Société des chemins de fer d’Alsace-Lorraine ; militant du syndicat CGT des cheminots ; résistant ; conseiller municipal de Petit-Ebersviller (aujourd’hui Macheren, Moselle).

Issu d’une famille cheminote de dix enfants, Émile Matz travailla d’abord de janvier 1924 à novembre 1930 aux puits Sainte-Fontaine et V des houillères de Sarre et Moselle à Merlebach (Moselle). Il entra ensuite à la Société des chemins de fer d’Alsace-Lorraine où il était chargé de la vérification de l’état des voies de Saint-Avold, Hombourg-Haut et Béning (Moselle). Il commença à militer au syndicat CGT des cheminots. Politiquement il était plutôt de tendance socialiste.
En septembre 1939, il fut évacué avec sa famille à Montier-en-Der (Haute-Marne) et put revenir en octobre 1940 en Moselle, alors que le département lorrain était une nouvelle fois annexé à l’Allemagne. Il fit partie du groupe de résistance « Mario », le plus important du département de la Moselle, alors annexée à l’Allemagne. Ce groupe affilié au mouvement de résistance communiste Front national, avait été mis sur pied, au cours de l’été 1941, par l’instituteur messin Jean Burger, aidé des cheminots Charles Hoeffel et Georges Wodli. Son activité clandestine lui valut d’être arrêté par la Gestapo le 16 février 1944, alors qu’il était dans un abri au bord des voies de chemin de fer, et d’être emprisonné au SS Sonderlager du Fort de Queuleu près de Metz (Moselle annexée), avant d’arriver le 21 mai 1944 au camp de Natzweiler-Struthof (Bas-Rhin annexé), puis d’être transféré au camp de Dachau (Allemagne) où il fut libéré le 29 avril 1945.
Émile Matz fut notamment chargé du sabotage de voies ferrées. Il était le frère de Jean Matz, responsable du Groupe Mario dans le bassin houiller lorrain. Il obtint le titre de déporté politique.
Émile Matz était conseiller municipal de Petit-Ebersviller (Moselle).
Marié le 19 avril 1929 à Folschviller (Moselle) avec Hilde Kannengiesser, il fut père de deux enfants.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article6497, notice MATZ Émile par Pierre Schill, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 29 mars 2017.

Par Pierre Schill

SOURCES : Arch. Houillères du Bassin de Lorraine, dossier personnel. — Arch. Direction interdépartementale d’Alsace du Secrétariat d’État à la Défense chargé des Anciens combattants, fichier du camp de Natzweiler-Struthof (renseignements fournis par Thierry Heidmann). — François Goldschmitt, Alsaciens et Lorrains à Dachau, tome 5, Les derniers jours de Dachau, Sarreguemines, Pierron, 1947, 79 p. — Léon Burger, Le Groupe « Mario », une page de la Résistance lorraine, Metz, Imprimerie Louis Hellenbrand, 1965, 194 p. — Renseignements fournis par Marguerite Smolkowski, née Matz et Joséphine Nicolay, née Matz, ses sœurs. — État-civil.

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