Né le 11 octobre 1830 à Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire) — d’après un extrait de casier, il serait né à Saint-Usuges, Saône-et-Loire — demeurant à Paris, rue de la Roquette (XIe arr.) ; chauffeur mécanicien ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était marié, père d’un enfant. Lieutenant au 130e bataillon de la Garde nationale, il fut révoqué pour une cause mal déterminée. Il entra au début d’avril 1871 dans l’artillerie de la Commune de Paris et se trouvait à Levallois du 8 au 10 de ce même mois ; il rentra ensuite dans Paris et serait resté chez lui après l’entrée des troupes ; selon une autre source, il aurait combattu jusqu’au 26 mai ; sa femme était aussi exaltée que lui.
On recueillit de bons renseignements sur son compte. Il fut condamné une première fois le 25 novembre 1871, à la déportation dans une enceinte fortifiée, mais le jugement fut cassé pour vice de forme et Magnien fut condamné, le 19 janvier 1872, par le 3e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée ; il arriva à Nouméa le 4 mai 1873. Le 9 mars 1877, sa peine fut commuée en déportation simple ; il fut bien noté en déportation, mais il avait un penchant à l’ivrognerie ; le 15 janvier 1879, amnistié, il rentra par le Var.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/737. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Note de Louis Bretonnière.