MAHOUDEAU Pierre

Né le 3 juin à Cour-Cheverny (Loir-et-Cher) ; tonnelier ; adhérent de l’AIT ; communard.

Il était marié, père de trois enfants (de cinq ans, trois ans, un an en 1871). Mahoudeau a reconnu « s’être fait inscrire, étant à Bicêtre, dans l’Internationale, mais sans savoir ce qu’était cette société ». En 1871, il habitait dans le XIIIe arr., 32, rue Nationale prolongée.
Il fut artilleur à la XIIIe légion, du 26 mars au 23 mai 1871, et alla, avec sa batterie, aux Hautes-Bruyères, à Villejuif et à Bicêtre. Arrêté le 15 juillet, il fut incarcéré à Rochefort.
Le 4e conseil de guerre le condamna, le 9 avril 1872, à la déportation simple et à la dégradation civique. La déportation fut commuée le 30 mai suivant en cinq ans de prison. En 1860 ou 1862 (les deux dates sont données) il avait été condamné à quinze mois de prison pour soustraction frauduleuse. Toutefois, le commissaire de police du quartier de la Gare recueillit sur lui d’assez bons renseignements.
Mahoudeau fut interné à Embrun (Hautes-Alpes), puis, à partir du 14 mai 1875, à Landerneau (Finistère) où il prit part aux troubles qui éclatèrent huit jours plus tard. Depuis, il fit preuve de soumission et de repentir (note du directeur, 23 juillet 1876). Le curé de Notre-Dame de la Gare et le maire du XIIIe arr. intervinrent en sa faveur en août 1875 ; le curé renouvela son intervention en octobre 1877.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article65030, notice MAHOUDEAU Pierre, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 7 janvier 2020.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/744, n° 3187. — Louis Bretonnière, Roger Pérenès, L’Internement des prévenus de la Commune à Rochefort, Nantes, Université Inter-Ages, 1995. — Notes de M. Cordillot.

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