Né le 5 novembre 1809 à Paris, mort le 30 janvier 1889 à Paris (XIVe arr.) ; peintre en bâtiment ; domicilié à Paris (XIVe arr.), 78, rue du Moulin-Vert ; communard.
Il était veuf, père de quatre enfants. Garde, pendant le Siège et la Commune de Paris, à la 6e compagnie sédentaire du 104e bataillon, il avait, le 18 mars 1871, avec deux cents gardes nationaux, envahi le commissariat de police de la rue du Terrier-aux-Lapins ; le commissaire Thomas de Colligny avait été arrêté et ne fut libéré que le 24 mai.
Arrêté le 22 juin 1871 à son domicile, il nia ce qui lui était reproché mais Mme de Colligny témoigna qu’il lui aurait dit « Oui, j’ai arrêté votre mari et je m’en flatte ». Un rapport de police le décrivit comme « un partisan de la Commune qui élève ses enfants de façon déplorable ». Il déclara « ne pas s’occuper de politique », avoir continué de servir pendant la Commune « par besoin » et n’avoir fait que le service aux remparts. Il fut condamné, le 28 mars 1872, par le 12e conseil de guerre, à la réclusion perpétuelle ; le 11 août 1876, sa peine fut commuée en six ans de réclusion.
Ses deux fils Adrien Malassagne et Arthur Malassagne avaient été arrêtés pour participation à l’insurrection, sa fille Mariette Malassagne également pour complicité d’incendie.
SOURCES : Arch. Paris, D2R4 92 et V4E 7103 (353). — Arch. Min. Guerre, GR 8 J 323 (356). — Arch. Nat., BB 24/776 et BB 27. — Notes de Louis Bretonnière et P.-H. Zaidman.