Né le 19 mai 1845 à Saulxures (Vosges) — qui peut être Saulxures-lès-Bulgnéville ou Saulxures-sur-Moselotte ; demeurant à Paris, 18, rue de l’Hôtel de Ville (IVe arr.) ; employé de commerce ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était célibataire. Il avait subi huit condamnations : une à treize mois de prison pour abus de confiance et falsification d’écritures, cinq à trois mois de prison pour vagabondage, une à un mois de prison et la dernière à huit jours de la même peine, également pour vagabondage.
Engagé pendant la guerre contre la Prusse, il fit partie du 71e régiment de marche qui devait concourir « à la défense de ligne de Carentan (Manche) ». Libéré le 16 mars 1871, il reçut une feuille de route pour Épinal (Vosges) ; le 20 il s’arrêta à Paris et fut employé à tenir des écritures chez un maître maçon jusqu’au 20 avril. À cette date il se fit incorporer au 94e bataillon fédéré comme simple garde ; envoyé le 27 à Auteuil et le 30 à Issy, il y fut arrêté dans la nuit du 1er au 2 mai.
Il fut condamné, le 26 décembre 1871, par le 11e conseil de guerre, à la déportation simple ; il arriva à Nouméa le 9 février 1873. Bien noté en déportation, il s’étonnait d’avoir à son casier huit condamnations et il affirmait dans une lettre du 2 juillet 1877 à Méline qu’il y avait une erreur. Il obtint remise de sa peine le 24 janvier 1878 et le 11 mars 1879 l’obligation de résider fut levée. En 1880 toutefois il revint en Nouvelle-Calédonie.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/753, n° 5343, et BB 27. — Note de Louis Bretonnière.