MARC Pierre, Angèle

Né le 4 mai 1832 à Ivoy-le-Pré (Cher) ; ouvrier fondeur ; adhérent de l’AIT ? ; communard.

Il était marié. Il a été signalé comme faisant partie de l’Internationale, « mais ce point est resté dans une obscurité que l’instruction et les débats n’ont pu dissiper ».
Marc, qui habitait Paris, était un ancien maître fondeur mis en faillite le 4 janvier 1867 (vraisemblablement ; le dernier chèque est difficilement lisible). Il était représenté « comme un ouvrier d’une intelligence peu ordinaire et d’une distinction relative ».

Durant la Commune de Paris, il créa une société coopérative d’ouvriers fondeurs en fer et, grâce à Duval, membre de la Commune, qu’il connaissait, il obtint du gouvernement une commande de projectiles. Il loua alors des ateliers rue Saint-Maur-Popincourt, puis se transporta rue du Chemin-Vert, XIe arr., où il réquisitionna 30 000 kg de fonte. On lui reprocha encore d’autres réquisitions. Jusqu’au 28 mai 1871, la société fabriqua un grand nombre de projectiles. Marc toucha 18 400 f et paya ses fournisseurs.

De bons renseignements furent donnés sur son compte. Le 5e conseil de guerre le condamna cependant, le 16 octobre 1871, à la déportation simple et à la dégradation civique. La peine de déportation fut commuée, le 3 février 1872, en cinq ans de détention. Détenu à Clairvaux (Aube), il refusa le travail et, en même temps que lui, environ 70 de ses camarades ; il maintenait son refus en septembre 1872 (cf. BB 24/770). La peine fut réduite à trois ans le 25 juillet 1874.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article65246, notice MARC Pierre, Angèle, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 13 janvier 2020.

SOURCE : Arch. Nat., BB 24/730, n° 4732.

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