Né le 19 novembre 1825 à Senlis (Oise) ; demeurant à Paris ; puddleur ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie, où il se suicida.
Il était marié, sans enfant. Sergent au 82e bataillon de la Garde nationale, pendant le 1er Siège, il fut nommé, sous la Commune de Paris, sous-lieutenant à l’élection dans une compagnie sédentaire. Il avait fait un congé dans le train des équipages militaires et en était sorti brigadier ; ses antécédents étaient « irréprochables ».
Il fut condamné, le 8 décembre 1871, par le 9e conseil de guerre, à la déportation simple et à la privation des droits civiques ; le 4 mars 1878, à l’île des Pins, il se pendit à un arbre avec une corde de hamac, dans le ravin dit « fleuve Uro ». Les rats ou d’autres bêtes avaient déjà mangé un œil quand on le trouva. Il avait laissé pour sa femme une lettre où il disait avoir failli à l’honneur (?). Un de ses codétenus eut cette parole : « La nostalgie s’empare de quelques-uns et la mort volontaire s’ensuit ».
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/737 et BB 27.