MARIÉ Gatien [MARIÉ Gatien (sic), Philibert]

Né le 22 août 1844 à Bournainville (Eure) ; demeurant à Paris, 105, boulevard de l’Ouest (rue de l’Ouest, XIVe arr. ?) ; courtier de commerce ; communard, mort en détention.

Engagé volontaire dans le 6e régiment de lanciers, il avait suivi les cours de l’École de cavalerie, de 1864 à 1865, puis s’était retiré dans ses foyers avec le grade de maréchal des logis. Il s’était marié en 1867 et était venu habiter Paris, abandonnant sa femme et son enfant.
Pendant le 1er Siège, il était sergent vaguemestre dans un bataillon de mobiles qu’il avait dû quitter pour vol (détournement d’une lettre chargée contenant 200 f). Il faisait partie du corps des Éclaireurs de la Seine lorsque l’insurrection éclata. Le 1er avril 1871, il se vit confier la direction des Écuries de l’état-major fédéré avec le grade de lieutenant. Dans les derniers jours de la Commune, il était devenu « capitaine ou commandant d’état-major ». Il se réfugia au Raincy dans la nuit du 21 au 22 mai.
Arrêté le 17 mai 1872, il fut condamné, le 3 août 1872, par le 4e conseil de guerre, à la déportation simple et à la privation des droits civiques. Marié et un certain Gustave Tribalet se vantèrent d’avoir fait échouer, le 8 mars 1873, une tentative d’évasion entreprise par Rochefort et ses amis à Saint-Martin-de-Ré (déclaration du 20 novembre 1873) ; pour cela sa peine fut commuée, le 29 janvier 1874, en trois ans de prison, avec privation des droits civiques.
Il mourut le 8 avril 1875 à la maison d’arrêt de Landerneau (Finistère).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article65382, notice MARIÉ Gatien [MARIÉ Gatien (sic), Philibert], version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 18 janvier 2020.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/782, n° 11967 et H colonies 258. — Note de Louis Bretonnière.

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