MARIGOT Gustave, Étienne

Né le 14 mars 1842 à Versailles (Seine-et-Oise) ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Il était célibataire. Sous-officier au 28e régiment de ligne, il fut cassé de son grade et redevint caporal au 59e. Le 30 juin 1870, il était frappé d’une peine de deux ans et demi de prison pour avoir dérobé 1 350 f à un camarade (jugement par défaut) ; le 11 février 1871, durant le Siège, il était condamné à cinq ans de travaux publics pour désertion à l’étranger en temps de paix.
Le 18 mars, il se trouvait à la Roquette, purgeant sa peine ; le 21, il aida ses codétenus à se libérer et ils l’élurent capitaine de la compagnie formée parmi eux ; puis il fut remplacé par son lieutenant et nommé capitaine au 169e bataillon, major de place, commandant le Ier arr. et attaché à l’état-major du général Bergeret. À la mi-avril, il prit possession de la mairie du Ier arr. Il reconnut avoir été le chef, en mai, d’une partie des barricades du IIIe arr. et s’être replié sur Belleville, XIXe arr., où on lui donna le commandement supérieur des barricades (26 mai) ; le 28, il se retira chez M. Dietrich où il resta jusqu’au 14 juillet, jour de son arrestation.
Il fut condamné, le 22 octobre 1871, par le 5e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée, pour avoir porté les armes et en avoir fait usage. Il arriva à Nouméa le 9 février 1873, puis fut amnistié en 1879.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article65399, notice MARIGOT Gustave, Étienne, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 19 janvier 2020.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/730. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Alain Dalotel, Les blanquistes et la prison, 1868-1871, p. 247 In Blanqui et les blanquistes, SEDES, Paris, 1986. — Note de Louis Bretonnière.

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