MARTEAU Joseph, François

Né le 27 janvier 1841 à Boulogne-sur-Seine (Seine) ; graveur sur pierres fines ; « fortement soupçonné de faire partie de l’Internationale » ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Il était célibataire. Caporal pendant le Siège et sous la Commune de Paris à la 2e compagnie de marche du 98e bataillon de la Garde nationale. Le 8 mai 1871, en compagnie d’autres gardes de son bataillon, il provoqua la nomination d’une Commune révolutionnaire à Ivry et fut l’un des signataires d’une affiche apposée dans ce but. Candidat aux élections, il ne recueillit pas un nombre de voix suffisant. Il fut arrêté le 3 juin à la suite de la dénonciation d’un ancien adjoint d’Ivry.
Le 13e conseil de guerre le condamna, le 8 avril 1872, à la déportation simple et à la dégradation civique. Il bénéficia d’une commutation en sept ans de prison, le 20 novembre 1877, et de la remise du reste le 9 septembre 1878. Aucune condamnation antérieure ne figure aux sommiers judiciaires.
Marteau s’était embarqué le 31 janvier 1874, sur la Sibylle, pour la Nouvelle-Calédonie. Il rentra en France par le Navarin le 25 juillet 1878.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article65493, notice MARTEAU Joseph, François, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 21 mars 2020.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/773 n° 9426 et BB 27. Neuf lettres de Marteau à sa mère figurent au dossier : Saint-Cloud, 20 février 1872 ; Saint-Martin-de-Ré, 22 septembre 1872, 18 avril 1873 ; Quelern, 30 novembre 1873 ; Brest 31 janvier 1874 ; Île des Pins, 31 octobre 1874, 2 mars 1875, 25 septembre 1875, 17 janvier 1876.

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