MARTIN Achille, Louis

Né le 12 mai 1827 à Mélicocq (Oise) ; demeurant à Paris ; restaurateur ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Il était marié, père de deux enfants ; il tenait un bouillon-crémerie, rue Saint-Séverin (Ve arr.). Il avait été condamné le 16 avril 1853 à trois mois de prison et 50 f d’amende pour abus de confiance. Plusieurs habitants de son voisinage attestèrent son honorabilité et sa bonne conduite.
Sous la Commune de Paris, il fit partie de la 6e compagnie sédentaire du 118e bataillon de la Garde nationale et fut nommé caporal fin avril 1871. Il fréquentait le club de l’Église Saint-Séverin et tenait « les propos les plus exaltés » : il voulait, dit-on, confisquer les propriétés, détruire les châteaux, afin qu’il reste « dans la société purifiée le prolétariat affranchi ». Martin prétendit n’être allé qu’une fois à ce club. On dit aussi l’avoir vu sur les barricades.
Arrêté une première fois, libéré peu après, il fut arrêté de nouveau et condamné, le 1er février 1872, par le 6e conseil de guerre, à la déportation simple. Il avait de bonnes notes à Nouméa en juillet 1878 ; le 31 décembre de cette même année, sa peine fut commuée en sept ans et demi de détention, puis remise le 15 janvier 1879 ; il rentra par le Var.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article65546, notice MARTIN Achille, Louis, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 14 février 2020.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/758. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Fontoulieu, Les églises de Paris sous la Commune, op. cit., p. 282.

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