MARTIN Gustave [MARTIN Jean-Baptiste, Georges, Gustave]

Né le 25 avril 1816 à Thionville (Moselle), mort le 21 mars 1896 à Issy-les-Moulineaux (Seine, Hauts-de-Seine) ; homme d’affaires ; officier fédéré pendant la Commune de Paris.

Fils de Jean Georges Martin, chasseur à cheval du 8e Regiment de 1788 à 1814, Gustave Martin sortit dans les derniers de l’École militaire de Saint-Cyr, vers 1830, avec grade de sous-officier seulement ; est-ce pourquoi un rapport de police du 7 mars 1879 dit de lui : « N’a pas fait d’études spéciales et ne possède aucun diplôme ? » Il se fit donner un remplaçant et exploita une société de charbons dits de Paris ; elle périclita, et un incendie, vers 1865, acheva de le ruiner. Il ouvrit alors un cabinet d’affaires qui prospéra. Il s’était marié le 16 mars 1842 à Metz avec Eugénie Barrère et était père d’un enfant. Sa fille dirigeait à Issy une « institution de demoiselles » ; ils habitaient, 9, rue du Château, à Issy.

Pendant le 1er Siège, il était simple garde au 41e bataillon ; quelques jours après le 18 mars 1871, il en fut nommé commandant, mais cessa ses fonctions au début de mai. Il fut arrêté, remis en liberté le 11 août 1871 après un non-lieu, puis arrêté de nouveau en septembre 1872 et envoyé sur les pontons.
Le 4e conseil de guerre le condamna, le 10 octobre 1872, à cinq ans de bannissement. Il se réfugia en Belgique où il fut clerc de notaire, puis comptable.

De retour en France, il reprit des activités politiques et journalistiques : élu maire de Montrouge (Seine), le 22 janvier 1881, il écrivait en 1884 dans la Vraie République, hebdomadaire dont le rédacteur en chef était Armand Lévy, et dans le Bon Citoyen de Malakoff, hebdomadaire de l’arr. de Sceaux ; pour les élections législatives de 1885, il publiait une brochure : Du suffrage universel considéré dans ses erreurs et leurs conséquences, par Gustave Martin, ancien maire de Montrouge, président à vie du Cercle ouvrier républicain de cette ville et membre de la société de la Libre Pensée de Vanves, Malakoff et Montrouge (chez le citoyen Zion, 1885). En octobre 1891, il était depuis dix-huit mois, à titre gratuit, à l’asile Galignani à Neuilly et dans une situation précaire ; il sollicitait un bureau de tabac.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article65583, notice MARTIN Gustave [MARTIN Jean-Baptiste, Georges, Gustave], version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 13 avril 2021.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/786. — Arch. PPo., B a/1 175. — Arch. Gén. Roy. Belgique, dossier de Sûreté n° 257086 (en 1880). — F. Sartorius, J.-L. De Paepe, Les Communards en exil. État de la proscription communaliste à Bruxelles et dans les faubourgs, Bruxelles, 1971. — État civil.

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