Né le 25 décembre 1839 à Roches-sur-Rognon (Haute-Marne) ; demeurant à Paris ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était célibataire ; il avait un oncle capitaine de vaisseau, gouverneur du fort de Bougie. Horloger de son état, Masselot subit, le 18 avril 1860, une condamnation à 16 f d’amende pour tapage, à Yvetot.
Sous la Commune de Paris, il devint lieutenant d’artillerie, attaché à l’état-major à partir du 1er mai 1871. Il expliqua que les événements rendant son travail d’horloger impossible, il avait été employé aux écritures près de Rossel, puis envoyé à Saint-Ouen. Sa maîtresse le dénonça pour avoir été de ceux qui auraient participé à l’exécution des généraux Lecomte et Thomas. Il reconnut le lui avoir dit, mais assura qu’il s’agissait d’une vantardise et produisit un alibi ; une photographie prise vers trois ou quatre heures de l’après-midi, le 18 mars, le montrait sur une barricade à l’intersection des boulevards Voltaire et Richard-Lenoir, XIe arr. ; s’il y avait du sang à sa chemise, il provenait d’une blessure qu’il s’était faite au poignet.
Il fut condamné à la peine de mort le 18 novembre 1871, par le 6e conseil de guerre, mais, compte-tenu qu’il n’existait « que des présomptions graves et non des preuves convaincantes », la peine fut commuée, le 27 mars 1872, en déportation dans une enceinte fortifiée, puis remise le 27 novembre 1879. Masselot était arrivé à Nouméa le 4 janvier 1875, il rentra par le Navarin.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/738 et H colonies 91. — Gazette des Tribunaux, 5 novembre 1871 et jours suivants. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Note de Louis Bretonnière.