Né le 17 mai 1825 à Moulhard (Eure-et-Loir) ; demeurant à Paris, 11, rue Perelle (Pernelle ?) IVe arr. ou Perrel (?) XIVe arr. ; cordonnier ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Célibataire, il vivait en concubinage. Il avait été condamné, en 1854, à trois mois de prison pour complicité d’adultère ; c’était, dit-on, un habitué des clubs.
Il servit pendant le Siège à la 14e batterie d’artillerie, et continua son service sous la Commune de Paris ; blessé alors qu’il se rendait au bastion 76, le 18 mai 1871, il fut transporté à l’ambulance où il fut fait prisonnier.
Il fut condamné, le 25 mars 1872, par le 5e conseil de guerre, à la déportation simple. Dans une lettre à sa sœur datée de 1877, il dénonça l’ignominie qui consistait à gracier les déportés en les obligeant à la résidence : ils étaient libérés à six heures du soir, l’administration n’ayant plus aucune obligation envers eux ; une cabane vide se louait 20 f par mois, et aucun travail n’était possible ; quant à ceux dont la peine était commuée en détention, ils préféraient l’air de l’île des Pins à une prison. « J’ai besoin de me souvenir plus tard, et la misère que nous endurons ici m’y aidera, » écrivait-il. Amnistié en 1879, il rentra par le Var.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/786, n° 29, et H colonies 91. — Arch. PPo., listes d’amnistiés.