MÉLIN Pol

Pol Mélin était le fils de Joseph Augustin Mélin, chef cantonnier, et de Marie Justine Fuzelier, sans profession. Après l’obtention du certificat d’études primaires en 1933, il fréquenta le cours complémentaire de Nouzonville (Ardennes) où ses parents s’étaient installés. Il entra dans la vie active en 1937 : il débuta dans une imprimerie de Charleville avant d’être embauché à la SNCF l’année suivante.
Pol Mélin fut affecté au 212e Régiment d’infanterie à Nantes (Loire-Inférieure) le 8 juin 1940. Il combattit l’envahisseur nazi sur la Loire, puis il rejoignit le groupement de la Jeunesse française à Mammazet (Landes). Démobilisé en 1941, il fut arrêté par les Allemands en passant la ligne de démarcation. Il fut envoyé en Meurthe-et-Moselle avant de revenir dans les Ardennes. Le 7 décembre 1942, à Nouzonville, il épousa Gisèle, Alice Herbert, employée de bureau à Hirson (Aisne) ; de cette union naquirent trois filles.
Pol Mélin entra en contact avec la Résistance belge. Pendant les années 1943-1944, il effectua avec succès toutes les missions qui lui furent confiées en qualité d’agent de renseignements itinérant sous l’indicatif IRQ.
Pol Mélin adhéra au Parti communiste en 1944. Il fut son candidat, sans succès, à deux élections municipales à Charleville : en octobre 1947 où la liste de son parti eut sept élus, en mars 1953 où elle en obtint six. Il entra au comité fédéral de la Fédération des Ardennes lors de la 13e conférence fédérale qui se tint à Nouzonville le 24 février 1952. Il fut élu trésorier fédéral et le demeura jusqu’au 16 mai 1954.
Pol Mélin privilégia le militantisme syndical. Secrétaire du syndicat CGT des cheminots de Lumes, il devint membre du bureau de l’Union départementale CGT des Ardennes en 1953, puis du secrétariat en 1954. Il occupa alors le poste de trésorier adjoint, il fut secrétaire adjoint de 1955 à 1959, il siégea à la commission administrative jusqu’en 1961. Entre-temps, il fut élu conseiller prud’homme, section industrie, le 17 octobre 1957 ; il le demeura jusqu’en 1975. À la retraite depuis le 19 février 1975, Pol Mélin donna tout son temps à l’UD-CGT en se consacrant plus particulièrement à l’étude des questions juridiques. En décembre 1976, il fut élu conseiller prud’homal, section commerce. En janvier 1980, il devint président de la section commerce du conseil des prud’hommes de Charleville-Mézières et président général (ou vice-président selon les années) du conseil des prud’hommes de Charleville-Mézières. Il assuma cette double fonction jusqu’en janvier 1988.
À sa mort, Pol Mélin était titulaire de la médaille d’honneur de la SNCF et conseiller honoraire des prud’hommes de Charleville-Mézières. Il fut inhumé dans l’intimité familiale le 29 août 1990 à Hirson.