MÉNAND Eugène, François

Il était veuf, père de deux enfants ; il vivait en concubinage avec une femme dont le mari avait disparu depuis vingt ans. Il fut condamné en 1845 à cinq ans de prison pour vol et vagabondage. Après avoir subi cette peine, il fit un congé dans le 3e régiment de zouaves et fut libéré avec un certificat de bonne conduite. Le 6 septembre 1865, il subit une deuxième condamnation à un an de prison, pour vol ; puis, le 23 février 1870, une troisième condamnation à deux ans de prison et cinq ans de surveillance pour tentative de vol ; il ne paraît pas avoir purgé entièrement cette peine, car il servit pendant le 1er Siège comme sergent dans une compagnie sédentaire du 176e bataillon de la Garde nationale et continua son service après le 18 mars 1871. Élu sergent-major le 11 avril, il semblerait qu’il se soit caché du 25 au 28 mai.
Arrêté le 16 juin, il fut condamné, le 22 janvier 1872, par le 17e conseil de guerre, à deux ans de prison et à dix ans de privation des droits civiques.