Par Pierre-Henri Zaidman
Né le 21 mars 1844 à Saint-Mary-le-Cros (actuellement Ferrières-Saint-Mary, Cantal) ; journalier ; domicilié 104, boulevard Voltaire (XIe arr.) ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Fils d’un cultivateur, Metgé arriva à Paris en 1864 ; il s’engagea dans le 219e bataillon de la Garde nationale pendant le Siège de Paris. Il démissionna le 11 mars 1871, puis il reprit du service dans la 11e légion d’artillerie fédérée pendant la Commune de Paris et combattit « jusqu’au bout » ; il fut en effet arrêté le 28 mai à Belleville à la barricade devant l’église après avoir combattu au Père-Lachaise.
Le rapporteur du conseil de guerre le traita « de brute inintelligente qui obéissait inconsciencieusement (sic) ». Il fut condamné, le 10 janvier 1872, avec circonstances atténuantes par le 7e conseil de guerre, à la déportation simple, pour participation à l’insurrection ; embarqué à Rochefort sur la Danaë le 4 mai 1872, il arriva le 29 septembre suivant en Nouvelle-Calédonie. Gracié le 25 janvier 1879, il rentra par le Var.
Par Pierre-Henri Zaidman
SOURCES : Arch. Min. Guerre, GR 8 J 244 (173). ― Arch. Paris, D2R4 143. ― ANOM COL H 92. ― Arch. PPo., listes d’amnistiés. — L’Industriel de Saint-Germain-en-Laye, 20 janvier 1872. — Note de Louis Bretonnière.