MERCHIE Moïse, Barthélémy

Par Daniel Grason, Nadia Ténine-Michel

Né le 12 décembre 1898 à Bailleul (Nord), mort le 5 juillet 1960 à Fontenay-le-Fleury (Oise) ; cheminot ; militant communiste.

Fils d’Alexandre Justin, vingt-six ans, ouvrier agricole et d’Eugénie Marie Verbecke, vingt-cinq ans, journalière. Moïse Merchie fut mobilisé pendant la Première Guerre mondiale. Il se trouvait en 1917 au camp de La Courtine (Creuse) lors des mutineries de soldats russes.
Moïse Merchie épousa le 27 décembre 1919 Andréa Augustine Bonnet, puis le 3 mars 1934 Raymonde Hélène Garnier en mairie du XVIIe arrondissement de Paris
Le couple vivait 52 rue du Docteur Vaillant à Saint-Cyr l’École (Seine-et-Oise, Yvelines). Conseiller municipal communiste, il fut interné de novembre 1940 à janvier 1941.
Mécanicien roulant aux chemins de fer, domicilié 52 rue du Docteur Vaillant à Saint-Cyr l’École (Seine-et-Oise, Yvelines). Il fut élu conseiller municipal de la commune en 1935 sur la liste communiste et déchu de son mandat en 1939.
Interné le 17 novembre 1941 au camp d’Aincourt, il en fut libéré le 5 janvier 1942.
Selon les policiers Moïse Merchie n’ignorait pas que Voyer avait prêté sa bicyclette à Guyonnet qui braqua la boulangerie située au 43 rue Marjolin à Levallois-Perret (Seine, Hauts-de-Seine). Soupçonné d’être impliqué dans le braquage d’une boulangerie à Levallois-Perret (Seine, Hauts-de-Seine), Moïse Merchie fut interpellé le 9 août 1943 par trois inspecteurs de la BS2 des Renseignements généraux André Hadet, B. et T. Incarcéré à la prison de Fresnes, il purgea neuf mois et demi de prison. Deux autres habitants de Saint-Cyr, Jean Bégot* et Marcel Voyer* furent arrêtés. I
Il témoigna le 16 octobre 1944 devant les membres de la commission rogatoire, il reconnaissait sur photographies les trois inspecteurs qui l’interpellèrent. Il déclara : « J’ai été violemment frappé par eux avec un nerf de bœuf. Tandis que T. et B. me tenaient l’un par les pieds et l’autre par la tête, H. me frappait à coups redoublés. Comme je criais très fort, un autre inspecteur qui semblait les commander, est entré dans la salle où je me trouvais et leur a dit : "Ne le laissez pas gueuler comme ça, mettez-lui son mouchoir dans la gueule". Il reconnaissait sur photographie S. comme étant celui qui est venu prononcer ses paroles.
Il déposa plainte contre les inspecteurs pour vol, coups et blessures, et pour l’avoir livré aux Autorités allemandes. Quant à André Hadet il fut l’un des inspecteurs condamnés à mort et exécutés.
Moïse Merchie mourut le 5 juillet 1960 à Fontenay-le-Fleury (Oise).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article6612, notice MERCHIE Moïse, Barthélémy par Daniel Grason, Nadia Ténine-Michel, version mise en ligne le 22 janvier 2022, dernière modification le 28 mars 2022.

Par Daniel Grason, Nadia Ténine-Michel

SOURCES : Arch. PPo. 89, PCF carton 15 rapport hebdomadaire des Renseignements généraux du 16 août 1943, 77 W 3113-293378. – Bureau Résistance (pas de dossier). – Arch. Dép. Seine-et-Oise, 2 M 30/75, 1 W 139-221. – État civil AD Nord acte n° 394. -Jean-Marc Berlière avec Laurent Chabrun, Les policiers français sous l’occupation, Éd. Perrin, 2000, p. 171-172 ; Jean-Marc Berlière, Police des temps noirs 1939-1945, Préface de Patrick Modiano, Éd. Perrin, 2018.

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