MEYNIEL Édouard

Né le 10 novembre 1834 à Paris ; y demeurant, 244, rue Saint-Dominique-Saint-Germain (VIIe arr.) ; ingénieur civil ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Il était célibataire ; soldat du 1er bataillon d’infanterie légère d’Afrique. Il était engagé volontaire en 1855 ; il avait subi avant 1870 cinq condamnations, dont trois pour faux en écriture privée : le 29 novembre 1862, dix ans de réclusion, par les assises de la Seine-Inférieure ; le 5 août 1867, deux ans de prison et 100 f d’amende, le 19 octobre 1867, deux ans de prison et 100 f d’amende par les assises de la Seine (ces deux dernières peines se confondant avec celle des dix ans de réclusion) ; puis une condamnation pour abus de confiance et une autre pour désertion à l’étranger en temps de paix : cinq ans de travaux publics le 27 décembre 1867.
Libérable en 1877 par suite de ces condamnations, il fut incorporé le 2 janvier 1870 dans le 1er bataillon d’infanterie légère d’Afrique, et gracié du reste de sa peine. Il arriva en France (armée de l’Est), fut blessé le 28 novembre 1870, puis soigné dans une ambulance. Il vint à Paris le 8 ou 9 mars 1871 et s’engagea dans les Vengeurs de Paris. Il fut sergent-major à la 10e compagnie du 1er bataillon, puis à la 5e compagnie du 2e bataillon ; il continua son service sous la Commune.
Sa concubine était ambulancière. Fait prisonnier le 22 mai, il bénéficia d’un non-lieu le 1er octobre 1871 après avoir prétendu se nommer Bignel ; il fut arrêté de nouveau en janvier 1873 et condamné, le 20 mai, par le 3e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée et à la dégradation militaire. Il arriva à Nouméa le 9 août 1874.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article66170, notice MEYNIEL Édouard, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 28 février 2020.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/795 n° 7208, et BB 27. — Note de Louis Bretonnière.

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