MIÉGEVILLE Émile

Issu d’une famille honorable, il est dit aussi répétiteur de mathématiques. Il expliqua dans une lettre de 1871 : « Mon seul tort est d’être républicain sincère et de l’avoir peut-être trop prouvé. Pendant les mois de septembre, octobre, novembre et décembre, en effet, j’avais été chargé de faire des conférences patriotiques dans le Gers. Cette mission me valut d’être choisi comme candidat à l’Assemblée nationale. Et, malgré un échec dû aux événements, je n’en suis pas moins resté assez populaire dans mon pays pour gêner quelques personnes » (Brest, 5 juin 1871).
Il avait été, sous la Commune de Paris, membre de la Commission exécutive de l’Alliance républicaine des départements ; arrêté le 23 mai 1871, il fut envoyé à Brest (Finistère), sur le ponton l’Aube.
Comment put-il être condamné par contumace, d’abord le 20 août 1872, par le 4e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée et à la dégradation civique, puis, le 14 février 1874, à la déportation simple ? Ignora-t-on sa détention ? Il fut acquitté le 18 mars 1874, par le 3e conseil de guerre.