Né le 19 décembre 1846 à Moulins-Engilbert (Nièvre) ; demeurant à Paris, quai de Jemmapes (Xe arr.) ; tailleur d’habits ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était célibataire. Simple garde au 24e bataillon fédéré, il fut arrêté, le 28 mai 1871, à la poudrière de la rue Haxo.
Les renseignements obtenus sur son compte étaient bons : un bon témoignage notamment de son ancien patron, mais il fréquentait les clubs, ce qu’il nia. À bord du Breslau, il écrivit, à la suite d’une punition : « J’ai pris part aux événements comme simple garde. Quel crime ! Quelle audace ! Avoir osé prendre les armes contre un gouvernement qui avait fait si grand et était si populaire : Vendre la France à Sedan, à Strasbourg, à Metz, à Paris et de plus nos milliards aux ennemis ». Il fut condamné, le 29 février 1872, par le 16e conseil de guerre, à la déportation simple ; en Nouvelle-Calédonie, il eut une bonne conduite et montra une bonne moralité ; il professait des idées avancées et fit de la propagande. Il obtint remise de sa peine le 15 janvier 1879.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/741. — Arch. PPo., listes d’amnistiés.