BECKER Alphonse, Henri

Fils d’un ouvrier d’usine, cadet d’une famille de quatre enfants, Alphonse Becker s’installa à Sarreguemines au lendemain de la Première Guerre mondiale et milita au sein des forces de gauche. Cheminot dans sa ville natale à la Société des chemins de fer d’Alsace-Lorraine, il se présenta à de nombreux scrutins municipaux. En mai 1929 il se présenta aux élections municipales à Sarreguemines sur la liste communiste d’opposition au maire sortant Henri Nominé. Il obtint au premier tour 1 100 voix sur 2 585 suffrages exprimés. Au second tour il obtint 1 136 voix sur 2 415 suffrages exprimés et ne fut donc pas élu. Il fut à nouveau candidat aux élections municipales de mai 1935 sur la liste de gauche « antifasciste », rassemblant socialistes et communistes, opposée à celle du député-maire sortant Henri Nominé. À la surprise générale, la liste du maire sortant fut mise en ballottage. Alphonse Becker fut élu au second tour en obtenant 1 295 voix pour 3 077 suffrages exprimés. Le 19 mai Nicolas Nicklaus fut élu maire socialiste SFIO de la ville.
Alphonse Becker reprit son engagement politique à la Libération. Il se représenta aux élections municipales de septembre 1945 sur la liste d’Union républicaine antifasciste. Il obtint au premier tour 2 156 voix sur 5 028 suffrages exprimés et ne fut pas élu. Il fut à nouveau candidat aux élections municipales d’octobre 1947, mais cette fois sur la Liste d’intérêt communal opposée notamment à la liste d’Union républicaine et résistante présentée par le Parti communiste. Cette liste comptait notamment des militants de la SFIO dont il s’était peut-être rapproché. Il obtint 907 voix sur 5 249 suffrages exprimés et fut élu. Il était alors vice-président du GERAL et présenté comme « évadé politique ».
Marié en 1913 avec Victorine Fritz, qui mourut en 1954, il se remaria en février 1956 avec Clémentine Engelmann, puis divorça en 1962. Il eut deux fils du premier lit.