MILLET Pierre, Marie

Il était marié, père de trois enfants. Il avait subi plusieurs condamnations : le 23 février 1861 à 50 f d’amende et 25 f de dommages intérêts pour coups et blessures ; le 4 décembre 1861 à 16 f d’amende pour tromperie sur quantité de la chose vendue ; et, le 9 avril 1862, à trois mois de prison pour banqueroute simple. Les renseignements recueillis sur lui n’étaient pas très bons.
Pendant le 1er Siège, il fit partie d’une compagnie de francs-tireurs commandée par Thomas Anquetil. Licencié le 28 janvier 1871, il entra comme simple garde à la 1re compagnie de marche du 233e bataillon.
Le 18 mars, il se prononça pour la Commune et refusa de suivre Ragonneau, secrétaire de la mairie des Lilas et commandant du 233e bataillon, qui conduisit ses hommes place Vendôme (Ier arr.) pour les mettre au service du gouvernement régulier ; Millet, nommé lieutenant, puis capitaine à la 1re compagnie de marche du même bataillon, retourna habiter aux Lilas à partir du 16 ou 17 mai, dit-il, mais d’après certains témoignages il serait resté à Paris jusqu’à la fin de la Commune.
Il fut condamné, le 9 avril 1872, par le 20e conseil de guerre, à la déportation simple, peine commuée le 9 octobre 1872 en cinq ans de prison avec privation des droits civiques ; il obtint remise du reste de sa peine le 27 juin 1876, avec dispense de la surveillance de la police.