Né le 6 janvier 1847 à Nieuport (Belgique) ; imprimeur ; communard.
Il était célibataire. Déserteur de l’armée belge, il était affilié à une bande de voleurs commandés par Antoine, dit l’Auvergnat ; on se réunissait le soir chez un marchand de vins de la rue des Martyrs à Paris, IXe arr. Il avait été condamné le 12 juin 1869 à quatre mois de prison pour coups et blessures, et le 22 octobre 1872 à trois mois de prison pour vagabondage mais non pour vol.
Pendant le 1er Siège, il fit partie du 117e bataillon de la Garde nationale, comme trompette puis comme sergent ; ensuite, il fut chassé pour inconduite. Il disait ne pas avoir servi la Commune. Des témoins affirmèrent qu’il fit partie de la 3e compagnie de marche du 228e bataillon comme trompette, puis qu’il fut destitué dans le courant de mai 1871 ; selon des témoins, il aurait participé à la construction de barricades, notamment celle de la rue Notre-Dame-de-Lorette (IXe arr.). Dans un recours en grâce, il reconnut avoir été aux barricades, mais par contrainte.
Il fut condamné, le 18 avril 1873, par le 3e conseil de guerre, à vingt ans de travaux forcés ; le 10 juin 1879, il obtint remise du reste de sa peine, mais sous condition d’expulsion ; il rentra par la Loire et fut instantanément expulsé du territoire français eu égard à ses rapports avec la pègre.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/793 et H colonies 201. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — F. Sartorius, J.-L. De Paepe, Belges ralliés à la Commune de Paris, Bruxelles, Ferraton, 1985. — Notes de M. Cordillot et de L. Bretonnière.