MILON Louis

Né le 15 juillet 1832 à Paris ; y demeurant ; tourneur sur bois ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Il était marié, père de deux enfants. Pendant le 1er Siège, il appartint à la 12e compagnie sédentaire du 204e bataillon de la Garde nationale. Il était aussi membre du conseil de famille, chargé de distribuer des bons de vivres et des secours en argent aux familles des gardes nécessiteux. Il continua son service jusqu’à mi-avril 1871 ; il prétendit être alors tombé malade et s’être retiré chez lui. Il était accusé d’avoir été délégué au Comité central et d’avoir participé, le 18 mars, à l’arrestation de M. d’Aubreville, commandant du 204e bataillon, Milon nia ; il aurait été seulement présent le 18 mars et avait fait des remontrances à M. d’Aubreville au nom de ses camarades. Il était également accusé par le nommé Malherbe, ancien capitaine au 204e bataillon et commandant du 16e bataillon, d’avoir été délégué du bataillon et d’avoir fait une profession de foi républicaine le 18 mars.
Les renseignements obtenus sur son compte étaient satisfaisants, mais il était signalé « comme un homme exalté et fréquentant les réunions publiques ». Il fut condamné, le 6 mai 1872, par le 3e conseil de guerre, à la déportation simple ; il arriva à Nouméa le 28 septembre 1873. Le 15 janvier 1879, il obtint remise de sa peine et rentra par le Var.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article66331, notice MILON Louis, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 4 mars 2020.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/758. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Note de Louis Bretonnière.

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