MOINEAU Jean-Baptiste

Né le 9 mai 1832 à Arrancy-sur-Crusne (Meuse) ; demeurant à Paris 18, rue Vandrezanne (XIIIe arr.) ; tondeur de chevaux ; communard.

Célibataire, il vivait en concubinage depuis plusieurs années. Il avait été condamné en 1853 à six jours de prison pour coups et, en 1868, à 16 f d’amende pour blessure par imprudence (cette dernière condamnation était seule inscrite au casier) ; il « ne paraissait point s’occuper de politique ».
Il prétendit n’être entré au 101e bataillon fédéré qu’à la mi-avril 1871, après avoir été arrêté et menacé d’être fusillé et il fournit à l’appui un certificat de sa propriétaire. Le 15 avril, il alla à Neuilly ; il rendit son fusil le 26, après lecture d’un avis permettant aux Alsaciens-Lorrains de ne pas faire de service. Quelques jours après, à bout de ressources, il était incorporé dans une batterie d’artillerie attachée au 101e bataillon ; il y resta jusqu’au 22 comme cavalier conducteur. Le 24, il abandonna la barricade du boulevard d’Italie et fut blessé en allant se réfugier chez lui, dit-il, mais d’après le fils de sa propriétaire, il avait été blessé en conduisant une pièce de canon à la Butte-aux-Cailles.
Incarcéré à Rochefort après son arrestation, il fut condamné, le 1er avril 1872, par le 5e conseil de guerre, à deux ans de prison et à dix ans de privation des droits civiques.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article66418, notice MOINEAU Jean-Baptiste, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 6 mars 2020.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/758. — Louis Bretonnière, Roger Pérrenès, L’Internement des prévenus de la Commune à Rochefort, Nantes, Université Inter-Ages, 1995. — Notes de M. Cordillot.

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