MOLINARI Bartholomé

Il était marié.
Capitaine au 1er bataillon des Volontaires fédérés ; le 3e conseil de guerre le condamna par contumace, le 1er juin 1874, à la déportation dans une enceinte fortifiée. Il n’avait subi auparavant aucune condamnation.
Était-il affilié à l’Internationale ? À cette question les auteurs du rapport ont répondu par un point d’interrogation.
Il vécut réfugié à Genève où il s’occupa beaucoup de « menées politiques ». En 1874, il fut signalé comme « l’un des fondateurs de la Loge révolutionnaire de Genève » — Voir E. Thirifocq. Il collabora à l’Union des Travailleurs, Genève, 15 novembre 1873-1er décembre 1874, organe officiel de la Ligue universelle des Corporations ouvrières. Il se rendit ensuite à Milan et à Rome. De juin 1875 à janvier 1880, il vécut en Belgique et changea fréquemment d’adresse.
Il fut gracié le 28 mai 1879 sous condition d’arrêté d’expulsion. En février 1889, Molinari quitta définitivement la Belgique à destination de Rome.

Le 9 juin 1879, un certain Molinari Antoine, Hyacinthe, né à Bastia (Corse) vers 1829, condamné, selon lui, le 28 juillet 1871, par le conseil de guerre de Marseille à cinq ans de détention et vingt ans de surveillance pour participation à l’insurrection du 4 avril, ayant subi sa peine à Thouars et, depuis, trois fois condamné à Marseille pour rupture de ban, s’adressait au président de la République. Il est à présumer, écrit l’auteur du rapport, qu’il y a identité entre ces deux Molinari. À notre avis, il ne le semble pas.