MOLL Frédéric

Il était célibataire. Né de parents bavarois, Moll n’était pas naturalisé français. Il avait été condamné le 22 avril 1869 à six jours de prison pour vol. Par ailleurs, les renseignements obtenus sur son compte étaient mauvais.
Au début de la guerre avec la Prusse, il avait suivi son père à Bruxelles et n’était venu retrouver sa mère à Paris qu’en avril 1871. Il travailla un mois environ chez un camionneur de Charonne puis, vers le 5 mai, fut incorporé à la 4e compagnie de marche du 27e bataillon de la Garde nationale. Envoyé vers le 10 ou le 12 mai porte Bineau, il y resta six jours ; il prétendit être ensuite tombé malade et s’être rendu chez ses parents ; le 23 mai, il fut contraint de suivre les gardes nationaux, dit-il ; le 25, il retourna chez ses parents.
Arrêté le 28 à Belleville, XIXe arr. (il était allé, dit-il, acheter du tabac), il fut incarcéré à Rochefort et finalement condamné, le 1er mai 1872, par le 25e conseil de guerre, à la déportation simple, peine commuée le 20 novembre 1872 en cinq ans de détention ; il fut mal noté à Quélern, à Nîmes, puis, en 1878, à Thouars (Deux-Sèvres).

Après sa libération en mars 1878, il retourna en Belgique et s’installa à Bruxelles. Il fut ultérieurement remis aux autorités françaises pour répondre d’un délit de droit commun.