MONDELET Charles

Il était marié, père de trois enfants. Il avait fait un congé au 22e régiment léger où il avait servi comme caporal et sergent. Libéré en 1847, il avait été admis quelque temps après dans la Garde républicaine qu’il quitta au bout de huit mois avec le grade de maréchal des logis. Il entra alors aux bureaux de l’octroi à Passy. Le 1er novembre 1855, il eut une rixe avec un de ses camarades ; condamné à deux jours de prison, il abandonna sa place. Depuis il tenait « une espèce de bouillon-cabaret, où tout le travail paraît avoir été laissé à sa femme ».

Le 4 septembre 1870, il s’attribua une place à la commission d’armement de la mairie du XVIIe arr. Peu après, il se fit élire capitaine à la 8e compagnie du 223e bataillon de la Garde nationale ; il fut cassé parce qu’il buvait.
Après le 18 mars 1871, il fréquenta les clubs. « Il pérorait habituellement en plein vent, orné d’une ceinture rouge et d’une plume de même couleur sur un chapeau tyrolien ». Il avait été secrétaire d’un bureau électoral ; ses deux fils servaient dans les rangs fédérés. Il n’avait « ni moralité, ni probité », par contre on disait du bien de sa femme.
Il fut condamné, le 9 janvier 1872, par le 10e conseil de guerre, à la déportation simple et à la privation des droits civiques ; il arriva à Nouméa le 28 septembre 1873. Le 11 mars 1879, il obtint remise de sa peine et rentra par la Creuse. Voir Théophile Mondelet.