MONDET Gustave, Irénée [Version DBMOF]

Fils d’un ouvrier teinturier, il devint typographe à Rouen, comme Émile Aubry. Il devint membre de la Fédération ouvrière rouennaise de l’Association Internationale des Travailleurs en 1866-1871. Voir E. Vaughan.

Mondet fut condamné, le 15 novembre 1871, par la cour d’assises de la Seine-Inférieure, à six mois de prison, 50 f d’amende et, solidairement, aux dépens et frais de procès pour avoir assisté le 24 avril à une réunion non déclarée en faveur de la Commune de Paris. Voir Cord’homme.

Mondet se réfugia en Belgique en novembre 1871. En août 1872, il contribua à la constitution d’une société destinée à venir en aide aux réfugiés dans le besoin. Très assidu aux réunions de l’Internationale, section bruxelloise, il était considéré par la police comme « bon travailleur et ouvrier intelligent ».

En mai 1888, Mondet fut signalé comme ayant participé, à Lille, à la manifestation de sympathie organisée en faveur du général Boulanger. Il quitta définitivement la Belgique en 1898.

Se confond-il avec Gustave Mondet, metteur en page de l’Aurore en 1902, dont Vaughan fut témoin au mariage de la fille Lucie le 9 août dans le XVIIIe arrondissement de Paris ? Le 29 novembre 1898, il fit partie de la 5e liste de signataires de protestation contre les poursuites et les persécutions contre le colonel Picquart (affaire Dreyfus) qui parut dans le « Siècle ». Le 19 mars 1899, celui-ci fut cité cité dans l’Aurore, comme survivant du 18 mars, juste avant Cord’homme, « négociant à Rouen », et Émile Aubry, « caissier général des Postes, aujourd’hui héliograveur à Bruxelles ». Le 23 novembre 1905, il signa « liste de protestation » de la Ligue des droits de l’Homme.

Gustave Mondet s’était marié le 1er septembre 1863 à Rouen, avec Florentine Boudeville.