MÉTÉREAU Henri (ou MÉTAIREAU)

Ajusteur à la Compagnie de chemins de fer Paris-Orléans, Henri Météreau était en 1924 un militant de la Fédération communiste d’Indre-et-Loire, qu’il représenta aux élections municipales de Tours en 1925. Membre du syndicat des cheminots du PO, il était en 1926 membre de la commission exécutive de la 26e Union régionale CGTU.

Il rejoignit par la suite le Parti socialiste SFIO, devint secrétaire de la section socialiste de Joué-lès-Tours et joua un rôle important dans les congrès fédéraux SFIO de 1930 et 1931.

Henri Météreau fut muté dans la région parisienne aux ateliers de Vitry-sur-Seine où il fut d’une façon permanente en opposition avec les ouvriers communistes, fort nombreux, comme dirigeant du syndicat des ateliers.

En 1945, au moment du débat relatif au retour aux 48 heures de travail au lieu des 54 heures en cours, les communistes des ateliers arrêtèrent sur le lieu de travail Henri Métaireau et Dumouly, le jour de l’assemblée syndicale, afin qu’ils ne puissent s’élever contre le maintien des 54 heures. Emmenés en voiture par des cheminots, revolver au poing, ils furent enfermés dans la gare d’Austerlitz, dans le local qui avait été successivement occupé par les cheminots allemands puis par l’Union des jeunesses patriotiques. Ils furent transférés dans la soirée dans le siège du PC d’Ivry-sur-Seine et libérés vers 20 heures après la fin de l’assemblée générale du syndicat des cheminots de Vitry.