MONTANT Félix

Né le 21 novembre 1852 à Reignier (Haute-Savoie) ; demeurant à Paris, 68, rue Lemercier (XVIIe arr.) ; ouvrier sellier ; communard.

Il était célibataire. Simple garde pendant le 1er Siège, à la 2e compagnie de marche du 207e bataillon, il continua son service sous la Commune de Paris. Au début d’avril 1871, il se trouvait aux barricades de Clichy et y resta une douzaine de jours. De retour à Paris, il abandonna le 207e et entra aux Éclaireurs de la XVIIe légion. Le 22 mai, il était blessé rue d’Aubervilliers, à Paris.

On ne recueillit sur lui aucun mauvais renseignement. Il fut condamné, le 15 mai 1872, par le 5e conseil de guerre, à la déportation simple et à la privation des droits civiques ; le 31 juillet 1872, il vit sa peine commuée en cinq ans de prison avec privation des droits civiques. À Landerneau (Finistère), pendant près de trente mois, il fut « un des plus mauvais sujets de la maison ». Le 23 juin 1873, il était transféré au quartier cellulaire de Fontevrault (Maine-et-Loire), puis revint à Landerneau en mars 1874. Le 8 mai 1875, il fut transféré à la maison centrale de Clairvaux (Aube) où il resta en cellule jusqu’au 11 avril 1876. Il changea complètement de conduite pendant quelques mois puis, à partir de la fin juin 1876, il devint plus révolté et insolent encore qu’auparavant (rapports du directeur de Landerneau, 19 juin et 25 décembre 1876). Le 22 juin 1872, il avait déclaré qu’il n’avait formé ni entendu former aucun recours, et qu’il refusait également celui formé en sa faveur par ses parents ; la commutation de 1872 ne lui avait été accordée que parce que la commission n’avait pas eu connaissance de cette déclaration.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article66561, notice MONTANT Félix, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 9 mars 2020.

SOURCE : Arch. Nat., BB 24/748.

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