MONTHUS Gilles, Symphorien, Thimothée, Jean-Baptiste, Osninde

Militant de l’AIT ; communard.

Ancien militaire, il avait déserté en 1867 pour raison de famille, disait-il ; il était alors sergent-major aux Voltigeurs de la garde. Réfugié en Angleterre, il y resta jusqu’en 1869 ; il avait vécu en Angleterre de son travail et du secours que lui donnait la société des Indépendants dont il était le secrétaire. Il était également secrétaire de la section française de Londres de l’Internationale — voir Dict., t. IV, p. 78. Amnistié, il rentra en France.

Pendant le 1er Siège, il fut capitaine dans une compagnie de brancardiers du IXe arr. ; son zèle et son dévouement furent attestés par M. Desmarets, alors maire du IXe arr.
Après le 18 mars 1871, il fut commandant du 247e bataillon de la Garde nationale. Fait prisonnier dans la nuit du 21 au 22 mai devant la barricade du pont de Grenelle, il engagea ses camarades à se rendre et y réussit.
Condamné, le 14 septembre 1871, par le 4e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée, il vit sa peine commuée le 25 avril 1872 en cinq ans de prison avec privation des droits civiques, puis réduite à quatre ans le 16 décembre 1874, la privation des droits civiques étant maintenue.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article66584, notice MONTHUS Gilles, Symphorien, Thimothée, Jean-Baptiste, Osninde, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 10 mars 2020.

SOURCE : Arch. Nat., BB 24/737.

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