MONTIER Eugéne

Né le 18 mars 1842 à Clamecy (Aisne) ; y demeurant ; manouvrier ; communard.

Il était célibataire. Il avait, de 1863 à 1866, subi trois condamnations pour vol, de huit jours à dix-huit mois de prison. Les renseignements de la police « ne lui sont pas favorables ».
Ancien militaire, il avait été rappelé pour la durée de la guerre. Après sa libération, le 18 mars 1871, il retourna à Clamecy, puis revint à Paris le 9 avril. Arrêté le 11 comme espion et relâché le 12, il s’enrôla alors dans la 3e compagnie du 1er bataillon de chasseurs de la Commune. Il alla à Issy, à Montrouge et rentra à Paris le 16 mai ; il alla occuper les remparts de Passy, puis construisit une barricade à Belleville.
Fait prisonnier par les Prussiens, porte de Romainville, il fut condamné, le 24 janvier 1872, par le 9e conseil de guerre, à vingt ans de détention et à la surveillance à vie ; le 15 août 1876, il obtint une remise de cinq ans ; le 12 avril 1878, de cinq ans également, le 14 janvier 1879 d’un an, puis le reste de sa peine lui fut remis le 11 mars 1879. À Thouars (Deux-Sèvres) il était « soumis, respectueux, laborieux » (rapport du directeur, 11 juillet 1876).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article66586, notice MONTIER Eugéne, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 10 mars 2020.

SOURCE : Arch. Nat., BB 24/765.

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