MORAND Gustave

Né le 26 décembre 1823 à Bercy (Seine) ; bijoutier ; demeurant à Paris, 17, rue Saint-Ambroise (XIe arr.) ; communard.

Marié à une femme de chambre, père de trois enfants, Gustave Morand était séparé de sa femme et vivait en concubinage. Ancien militaire, il servit pendant le Siège de Paris comme sergent à la 8e compagnie du 195e bataillon de la Garde nationale et continua son service pendant la Commune. Élu sous-lieutenant à la 7e compagnie dans le courant d’avril 1871, il rentra à la fin du mois dans son ancienne compagnie avec le grade de lieutenant. Il fut arrêté le 28 mai au pont des Tournelles.
Durant sa présence à l’armée, il était passé en conseil de guerre pour insulte envers un supérieur. Il prétendit avoir été acquitté (mais le casier était détruit). Il fut condamné, le 14 février 1872, par le 9e conseil de guerre, à sept ans de détention, à la dégradation civique et à la surveillance à vie. Détenu un temps à Port-Louis (Morbihan), il fut noté pour son « esprit d’indiscipline ». Par la suite il forma un recours en grâce et il obtint, le 28 décembre 1875, une remise de trois ans alors qu’il était détenu à Thouars (Deux-Sèvres) ; le 19 juillet 1878, la surveillance de la police fut levée.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article66611, notice MORAND Gustave, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 27 novembre 2021.

SOURCES : Arch. Min. Guerre, GR 8 J 278 (276). — Arch. Paris, D2R4 37. — Arch. Nat., BB 24/770, Port-Louis, 14 septembre 1872 et BB 24/775. — Arch. Dép. Deux-Sèvres, Y 30. — Note de P.-H. Zaidman.

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