MORAUX Charles, Léopold, Joseph

Il était marié, père d’un enfant. Il habitait Paris depuis son enfance et s’était marié en 1859 ou 1860. Il avait servi dans la Légion étrangère avec laquelle il avait fait la campagne d’Italie. Depuis 1866, il était clerc-comptable chez un huissier qui déclara « n’avoir eu qu’à se louer pendant cinq ans de sa conduite, de son travail et de sa probité ».
Pendant le 1er Siège, il servit comme sergent-major à la 12e compagnie sédentaire du 157e bataillon et il conserva ce grade après le 18 mars 1871. Le 9 mai, il passa, en la même qualité, à la 6e compagnie de marche du bataillon. Il fut fait prisonnier le 22 mai dans les dépendances de l’usine Cail, à Passy (XVIe arr.).
Le commissaire de police de son quartier disait qu’il était « assez partisan de la Commune », mais que néanmoins il n’avait pris du service « que pour la solde ». Sa conduite était régulière, sa moralité et ses antécédents étaient bons. Il fut condamné, le 27 avril 1872, par le 22e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée, peine commuée le 27 novembre 1872 en dix ans de bannissement, puis remise le 29 mars 1879.
Voir F. Zingé.