Né le 14 mars 1835 à Paris ; serrurier ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était célibataire. Moreau reconnut avoir subi une condamnation en 1859 à deux mois de prison pour coups et blessures (d’après les sommiers c’était le 8 mai 1860, pour rébellion et outrages).
Caporal, pendant le 1er Siège et sous la Commune de Paris, à la 1re compagnie de marche du 228e bataillon de la Garde nationale, il participa à une sortie à Neuilly le 3 avril 1871. Pendant neuf jours il monta la garde à la porte de Vanves. Rentré à Paris le 21 mai, il ne fit plus aucun service, dit-il ; on l’arrêta le 23 mai.
Les renseignements recueillis sur son compte n’étaient pas bons, estimait le commissaire de police du quartier des Épinettes (XVIIe arr.). Moreau fut condamné, le 30 mars 1872, par le 24e conseil de guerre, à la déportation simple ; il arriva à Nouméa le 5 novembre 1872. Il eut une conduite passable et se montra « paresseux endurci » ; il obtint remise de sa peine le 15 janvier 1879 et rentra par le Navarin.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/752. — Arch. PPo., liste d’amnistiés. — Note de Louis Bretonnière.