MOREAUX Joseph, Théophile

Né le 4 juin 1829 à Chavignon (Aisne) ; cordonnier ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Marié, séparé de sa femme, il vivait en concubinage avec une femme dont il eut trois enfants. Il avait été condamné en 1868 à 16 f d’amende pour entretien d’une concubine au domicile conjugal. Les renseignements donnés sur lui étaient « très mauvais » : c’était « un orateur de clubs et un partisan acharné du désordre ».
Il appartint, pendant le Siège et la Commune de Paris, au 64e bataillon et il montait la garde le 18 mars 1871 auprès des canons de Montmartre. « Il a, sous la Commune, fait preuve de la plus grande exaltation ». Lors de l’entrée des troupes, il commandait la barricade de la rue Stephenson (XVIIIe arr.). « C’est là qu’il paraît avoir été arrêté le 23 mai ».
Il fut condamné, le 22 janvier 1872, par le 11e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée ; il arriva à Nouméa le 4 janvier 1875. En déportation il se montra « assez bon ouvrier, assez soumis », mais il avait de « mauvais sentiments » — sympathies pour la Commune ? (rapport sans date). Une autre note (sans date) le dit « bon ouvrier », « ne paraît pas animé d’un mauvais esprit ». Le 25 juin 1877, la peine de Moreaux fut commuée en déportation simple, puis remise le 15 janvier 1879 ; il rentra par le Navarin.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article66677, notice MOREAUX Joseph, Théophile, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 12 mars 2020.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/756. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Note de Louis Bretonnière.

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