Né le 12 décembre 1829 à Grenoble (Isère) ; chimiste ; communard.
Il fut, sous la Commune de Paris, capitaine des éclaireurs du 214e bataillon fédéré. Il reçut le soir du 19 mars 1871 l’ordre d’occuper les forts de Montrouge et de Vanves. Il s’en empara sans coup férir à 5 heures le lendemain matin, tandis qu’un de ses sous-lieutenants supervisait l’occupation du fort d’Issy. En récompense, Bergeret le nomma commandant des trois forts avec le grade de colonel. Dès le 21, il prit sur lui d’occuper et de fortifier le plateau de Châtillon, dont il confia la défense au commandant Charles Joseph Othon.
Son bataillon s’étant débandé à la suite d’un coup de main des Versaillais, il fut révoqué le 4 avril. À la suite de ses protestations auprès de Cluseret, il obtint le 16 avril l’autorisation de former un corps de francs-tireurs du XIIe arrondissement, qu’il rassembla au camp de Wagram.
Il fut condamné par contumace, le 29 juillet 1873, par le 4e conseil de guerre, à la peine de mort. Il s’était réfugié en Suisse.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/856 B. — Arch. Min. Guerre, 4e conseil (n° 1163). — Arch. PPo., B a/431, pièces 786 à 791. — Michel Cordillot (coord.), La Commune de Paris 1871. L’événement, les acteurs, les lieux, Ivry-sur-Seine, Les Éditions de l’Atelier, janvier 2021.