Né le 12 février 1842 à Nancy (Meurthe) ; demeurant à Paris ; menuisier ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était marié, sans enfant. Adjudant sous-officier, pendant le 1er Siège, au 66e bataillon de la Garde nationale, il conserva ce grade après le 18 mars 1871. Élu capitaine adjudant-major le 28 ou le 30 avril, il était allé à Issy le 20 mars et y demeura quatorze jours. Il nia avoir apporté son concours actif à l’insurrection comme on l’en accusa. Il se réfugia après l’insurrection, à Nancy, où il fut arrêté en août 1871.
Les renseignements recueillis sur son compte étaient bons. D’après le commissaire de police du quartier de la Roquette (XIe arr.), c’était un « homme très exalté et redouté de ses voisins ». Morin produisit un bon certificat du patron qui l’avait employé de mars 1868 à septembre 1870. Condamné, le 8 mars 1872, par le 3e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée, il à Nouméa le 4 mai 1873. Il vit sa peine commuée le 26 juin 1878 en déportation simple ; il fut bien noté en déportation : c’était un « très bon ouvrier ébéniste ». Remise de sa peine lui fut faite le 11 mars 1879, et il rentra par la Loire.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/756 et H colonies 93. — Note de Louis Bretonnière.