MEURIER Émile, Félix

Par Marie-Louise Goergen

Né le 12 mai 1896 à Ambérieu-en-Bugey (Ain), mort le 11 avril 1982 à Veynes (Haute-Alpes) ; cheminot élève mécanicien ; syndicaliste CGT ; maire communiste de Veynes à partir de 1935 et de 1965 à 1981 ; conseiller général (1961-1979).

Fils d’un employé au PLM qui fut sympathisant communiste et d’une mère catholique, Émile Meurier fréquenta l’école primaire pendant dix ans
puis devint apprenti serrurier à l’âge de quinze ans. Mobilisé du 8 avril 1915 au 22 septembre 1919, il travailla comme ouvrier serrurier avant d’être embauché comme ouvrier à l’essai à la Compagnie PLM en avril 1920. Installé à Veynes, il y anima la grève des cheminots. Malgré cet engagement, il fut commissionné le 1er mai 1921 et accéda au grade de chauffeur de route un mois plus tard. Nommé élève mécanicien en janvier 1924, il fit un passage par Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) en février 1940 avant de revenir au dépôt de Veynes en mars 1946, où il prit sa retraite en janvier 1947.

Adhérent du Parti communiste depuis 1926 (ou 1925), il fut secrétaire de la section de Veynes jusqu’à la dissolution du PCF en 1939 et délégué au congrès de Villeurbanne (janvier 1936). Le Parti communiste le présenta aux élections cantonales de 1931, il obtint 14 % des inscrits. Devenu conseiller municipal de Veynes en 1935 et maire, il se présenta à nouveau aux élections cantonales en 1937 (30 % des inscrits). Candidat en 1932 aux élections législatives, il avait recueilli 0,3 % des voix des inscrits, mais, en 1936, avait obtenu 14,6 % des voix. Il avait été également vice-président de la coopérative PLM de 1929 à 1932. Jusqu’en 1938, il exerça des fonctions à l’Orphelinat des cheminots. Un rapport de police daté du 14 juin 1941 constatait qu’il n’avait accompli, jusque-là, « aucun acte pouvant laisser supposer qu’il a abandonné ses idées politiques ». (source W 806).

Il retrouva ses activités au lendemain de la guerre. Membre du bureau de la section PCF de Veynes en 1952, il fit également partie du comité fédéral PCF des Hautes-Alpes jusqu’en 1962 au moins. Militant au syndicat des cheminots retraités en 1956, il le présida en 1959 puis en devint le secrétaire en 1961. Il eut également des responsabilités à l’Association républicaine des anciens combattants (ARAC) de 1959 à 1961. Émile Meunier retrouva son siège de conseiller municipal en 1947 jusqu’en 1953, puis de 1959 à 1982. Il fut maire de Veynes de mars 1965 à juillet 1981 et conseiller général de 1961 à 1979. Le centre social qu’il avait fondé prit son nom.

Émile Meurier s’était marié en janvier 1927 à Veynes avec Claire Isnard.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article6675, notice MEURIER Émile, Félix par Marie-Louise Goergen, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 18 avril 2023.

Par Marie-Louise Goergen

SOURCES : RGASPI, 495 270 3464, 23 novembre 1937 à Veynes (Hautes-Alpes), classé A. — Arch. Nat. F7/13130. — Arch. Dép. Hautes-Alpes, 47 M 18. — Arch. Dép. Saône-et-Loire, W 806. — Arch. SNCF de Béziers. — Comités fédéraux du PCF. — DBMOF, tome 36, p. 312. — Notes de Bertrand Porcherot. — Renseignements communiqués par la mairie de Veynes.

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