MOUAZÉ Ernest

Né le 29 novembre 1849 à Paris ; y demeurant ; boucheur à l’émeri ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Il était célibataire. Garde mobile au 15e bataillon de la Seine, pendant le 1er Siège, et licencié le 11 février 1871, il reprit son travail qu’il poursuivit jusqu’au début d’avril. Il s’engagea alors à la 1re compagnie de marche du 261e bataillon fédéré et fut aussitôt nommé sergent-fourrier. Le 15 avril, il alla à Neuilly ; au début de mai, il partit pour le fort d’Issy ; du 10 au 22 mai, il resta dans son arrondissement. Du 24 au 28, il demeura avec plusieurs autres fédérés chez un marchand de vins-traiteur à Belleville, XIXe arr. D’après le propriétaire de l’établissement, il n’aurait pris aucune part ni à la construction ni à la défense des barricades du quartier. On l’arrêta le 28 à Ménilmontant, XXe arr.
Les renseignements recueillis sur son compte n’étaient pas mauvais, mais « des papiers saisis sur lui à son arrivée à Satory, après sa condamnation » ne permirent pas de « croire à son repentir ». Condamné, le 6 avril 1872, par le 15e conseil de guerre, à la déportation simple, il arriva à Nouméa le 4 mai 1873. Il vit sa peine commuée le 22 juillet 1876 en cinq ans de détention, avec dispense de la surveillance, et il rentra par le Navarin en 1877.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article66797, notice MOUAZÉ Ernest, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 15 mars 2020.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/758 et BB 27. — Note de Louis Bretonnière.

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