MOULIN Mathias

Né le 24 février 1836 à Rodez (Aveyron) de père et mère inconnus ; demeurant à Paris, 5, boulevard de Montrouge (?) ; garçon de café ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Il était célibataire. Du 25 juillet 1854 au 6 juin 1868, il avait subi onze condamnations, de huit jours à treize mois de prison, pour vol (six), mendicité (quatre) et mutilation. Soldat de la classe 56, il avait mutilé volontairement l’index de sa main droite pour se soustraire au service militaire, d’où une condamnation à quinze jours de prison par le tribunal correctionnel de Rodez, le 29 mai 1857. Le 10 juin suivant, il était incorporé à la 2e compagnie de Pionniers de discipline ; il fut libéré en janvier 1864, sans certificat de bonne conduite.
Pendant la guerre de 1870, rien n’indique qu’il ait fait un service quelconque ; il remplissait alors l’emploi de garçon dans diverses maisons de tolérance des boulevards extérieurs. Au moment de l’insurrection, il logeait dans un garni, 32, rue Blondel (IIe arr.).
Fin mars 1871, un capitaine fédéré aurait fait constater son identité par le patron de l’hôtel et l’aurait ensuite emmené. « Il est probable » qu’il servit la Commune de Paris à partir de ce jour. Moulin prétendit que ce n’était qu’à partir du 19 mai. Il figurait sur un procès-verbal d’élection du 8 avril comme candidat au grade de lieutenant de la 4e compagnie du 107e bataillon.
Fait prisonnier à Neuilly le 22 mai, il fut condamné, le 3 mai 1872, par le 9e conseil de guerre, à la déportation simple et à la privation des droits civiques ; il arriva à Nouméa le 28 septembre 1873. Amnistié, il rentra en 1880 par le Navarin.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article66831, notice MOULIN Mathias, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 16 mars 2020.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/766 et BB 27. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Note de Louis Bretonnière.

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