MOUNIER Léonard

Né le 14 février 1851 à Limoges (Haute-Vienne) ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie, où il mourut.

Il était célibataire ; soldat au 59e régiment d’infanterie, il était engagé volontaire dans ce régiment depuis septembre 1868.
Fait prisonnier par les Prussiens, en 1870, il rentra de captivité à Issoudun le 22 avril 1871. Quatre jours après, il était condamné à quinze jours de prison pour réponse inconvenante. Incarcéré, puis relâché le 8 mai, il disparut et, le 15, fut déclaré déserteur. Avec un camarade de son régiment, il s’était rendu à Paris. Mounier, seul, entra par la porte de Charenton ; il travailla, puis, vers le 20 mai, se fit incorporer au 20e bataillon fédéré. Le 27, il était blessé derrière le cou, par des fédérés, dit-il, « pour le punir de son refus de combattre contre les troupes régulières ». « L’accusation incline à penser au contraire que c’est dans la lutte que Mounier a reçu sa blessure. » Soigné à l’ambulance de Picpus, puis à l’hôpital Saint-Antoine, il fut fait prisonnier ; libéré le 6 septembre 1871 et arrêté le 19 mars 1872, il fut poursuivi pour désertion.
Sa désertion et son enrôlement au 20e bataillon fédéré « sont incontestables », dit le commissaire du gouvernement. Condamné à mort, le 30 juillet 1872, par le conseil de guerre permanent de la 12e division militaire de Toulouse (Haute-Garonne), il vit sa peine commuée le 12 novembre 1872 en déportation dans une enceinte fortifiée, puis remise le 15 janvier 1879 ; mais il était mort à l’île des Pins, le 26 juin 1876.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article66840, notice MOUNIER Léonard, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 16 mars 2020.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/768, n° 8129 et H colonies 93. — Arch. PPo., listes d’amnistiés.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable